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Expo à Schaerbeek !

Expo à Schaerbeek !

EXPO BD « SUR LES TRACES DE BOB ET BOBETTE », À « TRAIN WORLD », JUSQU’AU 07 MARS

La Gare de Schaerbeek (1930), avec « Bob et Bobette »/ »Train World »-Editions « Standaard »/2021
 
A l’occasion de l’édition du 356è tome des« Aventures de Bob et Bobette », « L’Eléphant siffleur » (Luc Morjaeu & Peter Van Gucht/Ed. « Standaard »/broché/48 p./2021/7€99), une exposition présentant cet album est organisée à « Train World », le musée des chemins de fer belges, sis au sein de la gare ferroviaire de Schaerbeek, édifiée sous la conduite de l’architecte Franz Seuten, en deux phases de travaux, en 1887 et 1930.

« L’Eléphant siffleur »/strip 127 © Luc Morjaeu/Editions « Standaard »

*** « Sur les Traces de Bob et Bobette », l’exposition à « Train World » :

Inauguré, le 25 septembre 2015 par le Roi Philippe, « Train World » possède une salle d’exposition au 1er étage du bâtiment historique, classé depuis 1994. C’est en ce lieu – où les premières oeuvres du peintre Paul Delvaux (1897-1994) furent exposées en 2020, à l’occasion de l’importante exposition « Paul Delvaux. L’Homme qui aimait les  Trains » – que nous pouvons découvrir, jusqu’au dimanche 07 mars, une petite exposition, que nombre de lecteurs de BD apprécieront, « Sur les Traces de Bob et Bobette ».

Informé de l’édition de l’album « L’Eléphant siffleur », Niels van der Made, le Président du« Fameuze Fanclub »l’officiel fan club de  « Bob et Bobette », contacta Bert van Rooychargé en relations publiques des Editions « Standaard ».

L’un des trois premiers trains de l’Europe continentale, en1835 © A. Heinz/1885

Cet album n’ayant rien avoir avec les éléphants d’Asie ou d’Afrique,« L’Eléphant », ici, étant une locomotive, quoi de plus normal que de demander aux responsables de « Train World » de pouvoir y organiser la présente exposition. Soulignons que« L’Eléphant » fut l’une des trois premières locomotives ayant roulé, le 05 mai 1835, entre Bruxelles et Mechelen, empruntant la première ligne ferroviaire de l’Europe continentale.

« Train World », le rêve ferroviaire de François Schuiten

Devant « L’Atlantic », François Schuiten, le scénographe de © « Train World »

1è planche avec « L’Atlantic »/ »L’Eléphant siffleur » © L. Morjaeu & P. Van Gught/Ed. « Standaard »/2021
 
L’organisation de cette exposition à « Train World » est d’autant plus logique que la première planche de ce nouvel album de « Bob et Bobette » a pour cadre l’une des salles de ce musée, nous dévoilant deux des célèbres locomotives exposées« L’Atlantic » (usines « Cockerill »/1939), qui détint, à plus de 120 km/h, le record mondial de vitesse d’un train à vapeur sur une ligne régulièreen service commercial ; ainsi que « Le Pays de Waes », la plus ancienne loco à vapeur conservée en EuropeQuant à la présence, dans ce  musée,  de« L »Eléphant », disparue en 1865, elle est assurée par une réplique en bois.

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 « L’Eléphant siffleur »/crayonné des strips 56 et 57 © Luc Morjaeu/Photo : « Génération BD »

Mais revenons à l’exposition qui, nous explquant comment le numérique intervient désormais dans la réalisation des bandes dessinées, présente, également, des crayonnés de Luc Morjaeu et des planches originalesscénarisées par Peter van Gught, évoquant d’autres aventures, dans lesquelles « Bob et Bobette » utilisent les chemins de fer comme moyen de locomotion.

Dans une vitrine, nous découvrons trois albums avec des trains figurant au centre des récits. Ainsi, c’est dans « Le Testament parlant » (N° 119/1971) qu’une locomotive apparaît pour la première fois sur une couverture. Plus tard nous eûmes dans un décor de Far-West, « Les Diables du Texas » (N°125/1971), précédant de cinq ans,  l’album – où nous voyons Lambique acheter un chapeau ayant appartenu à  Buffalo Bill (William Frederick Cody/ 1846-1917) – « La Locomotive en Or » (N°162/1976), celle-ci étant reproduite en miniature  et  exposéeavec « Bob et Bobette » aux commandes, alors que cet album était le dernier présentant une locomotive en couverture… De fait,quarante-cinq années se sont donc écoulées avant le retour – avec  « L’Eléphant siffleur » – d’un train sur une couverture des aventures de nos deux héros…

Exposée, une miniature 3D de « La Locomotive en Or » © Niels van der Made & Bert van Rooy
 
Entretemps, avec Luc Morjaeu Peter Van Gught, des trains avaient été vus dans les pages intérieures de « Bob le Gavroche » (N° 319/2012), un récit se déroulant à Amsterdam, au temps de la Première Guerre Mondiale, les quais de la Centraal Station étant superbement rendus. Ensuite, dans « Rouge Red Star » (N° 328/ 2014), une autre aventure historique dont la majeure partie se déroule à bord d’un bateau de la « Red Star Line », nous appercevons, juste avant de lever l’ancre, la superbe gare d’Antwerpen-Centraal, inaugurée en 1905, son architecture étant due à Louis de la Censerie (1838-1909). Autrefois appelée « Cathédrale du Rail », elle a été  classée, en 2009, par la magazine américain « Newsweek » comme étant la quatrième plus belle gare au monde.

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Trois aventures avec la présence de trains © « Studio Vandersteen »/Photo : « Génération BD »

Dans « Le Mystère Mona L. » (N° 341/2017), un train traverse l’écran d’une salle de cinéma du Paris de 1911à l’aide du  « Télétransfor » du professeur Barabas. Viens « Opération Siggy » (N° 345/2018), inspirée du « flower power », avec une jeune Sidonie demandée en mariage dans le cadre on ne peu plus romantique d’une gare

« Le Testament parlant » (N°119) © Willy Vandersteen/Editions « Erasme »/1971

A « Train World », une vitrine est consacrée à la gare ferroviaire d’Heide, à l’extérieur de laquelle une statue a été édifiée en l’honneur de « Bob et Bobette », une copie de celle-ci étant exposée, de même qu’un timbre-poste et une carte téléphonique à l’effigie de nos deux héros.

Timbre-poste et gare d’Heide © Willy Vandersteen/ »La Poste belge »/1987

Cette gare d’Heideproche de la frontière belgo-néerlandaise, servait de décor pour l’aventure titrée « Les Troglodytes » (Willy Vandersteen/N° 189/1982). Se rendant régulièrement en trainaux Pays-Bas, nous voyons « Bob et Bobette » évoluer dans des compartiments de la compagnie nationale néerlandaise des chemins de fer « NS »au sein de « La Dame blanche » (Paul Geerts/N° 227/ 1990) et de « Pleine Lune » (Paul Geerts/N° 252 /1996). Auparavant Paul Geerts, dans le premier album dont il fut l’auteur, « Le Joueur impétinent » (N° 135/ 1971), avait mis en scène Jérôme, qui, avec un train, y mesurait, à nouveau, son exceptionnelle force.

 

 

*** « L’Eléphant siffleur » : 

L'éléphant siffleur

 

 

 

Synopsis :

« Barabas veut offrir à nos amis un ticket pour le premier voyage en train en Belgique. Son arrière-arrière arrière-grand-mère Miranda était machiniste à bord de ce train. Lorsque Lambique attrape un type qui vient de le bousculer, Barabas disparaît mystérieusement. L’homme que Lambique vient d’attraper s’avère être un détective privé qui poursuivait un saboteur souhaitant commettre un attentat dans le train. Nos amis craignent d’avoir changer le cours de l’histoire et que Miranda ne survivra pas à l’attaque, ce qui impliquerait que Barabas ne voie jamais le jour… À « Bob et Bobette » de trouver comment déjouer cet attentat !… »

L’une des 3 premières locos, « L’Eléphant » © Luc Morjaeu & Peter Van Gught/Ed. « Standaard »/2021
Inauguration de la ligne Bruxelles-Mechelen © L. Morjaeu & P. Van Gught/Ed. « Standaard »/2021
Le 05 mai 1835, sur 25 km, un train roulait pour la 1ère fois sur le continent © « Train World »
 
« C’est un album historique. Les dessins renvoient bien à l’atmosphère de l’époque avec des images très détaillées et de superbes décors. C’est une histoire très colorée avec l’un ou l’autre clin d’œil pour les anciens lecteurs », commente, lors de la visite de presse du jeudi 05 févrierNiels van der Medeprésident de l’association officielle de fans de « Bob et Bobette », intitulée « De Fameuze Fanclub ».
1ère gare en Europe continentale/Strip 13 © Luc Morjaeu & Peter Van Gught/Ed. « Standaard »/2021

Au sein des  et 4è planches, nous découvrons la gare ferroviaire « Bruxelles-Allée-Vert », qui fut, authentiquement, la première gare bruxelloise, mais aussi de l’Europe continentale, à proximité de laquelle nous trouvons, sur la 5è planche, un café au nom typiquement flamand :« De volle Pint » (« Le Choppe pleine »). « Gezondheid »  (santé) !

Le futur Léopod II, bébé, et Léopold 1er © Luc Morjaeu & Peter Van Gught/Ed. « Standaard »/2021

La dernière case de la 14è planche, nous dévoile la fameuse locomotive verte « L’Eléphant« , stationnée dans un hangar, dont elle sort au bas de la 25è planche, alors qu’en première case de la 28è planche « Bob » sauve la vie du Roi Léopold 1er (1790-1865), son fils, le futur Léopold II (1835-1909), nous étant présentéavec humouren bébé… barbu (!!!), sur la 27è planche, alors que dans la réalité historique, né le 09 avril 1835, il avait moins d’un mois lorsque « L’Eléphant » quitta Bruxelles, le 05 mai suivant.

« Bob » sauvant la vie du Roi/Strip 109 © Luc Morjaeu & Peter Van Gught/Ed. « Standaard »/2021

*** Edition collector de « L’Eléphant siffleur« , exclusivement vendue à « Tain World » :

A souligner que si cet album est disponible en librairie, un tirage spécialcollectorlimité à seulement 2.500 exemplaires, exclusivement vendus à « Train World », nous offre un supplément de 8 pages, dont 2 pages de jeux, destinés aux jeunes lecteurs, et 2 autres consacrées à l’histoire des chemins de fer, nous apprenant, entre autre, qu’un train existait déjà, sur les îles britanniques, dès 1804, interne à la mine de charbon Pen-y-Darrenau Pays de Galles, le premier train entre deux villlesen dehors du Continent européen, ayant relié, en 1825, Stockton à Darlingtontoujours au Royaume-Uni, mais en Angleterre cette fois.

Par ailleurs, pour ceux qui n’ont pas encore visité la salle des horloges de« Train World », nous apprenons, dans ce dossier historique, qu’avant 1840, plusieurs heures existaient en Belgique. Ainsi, l’heure de Bruxelles fut adoptée pour l’ensemble du territoire, afin qu’un horaire de train national puisse être appliqué. Doit-on, par ailleurs, rappeler que l’armistice de la première guerre mondiale fut signé, le 11 novembre 1918, dans… unvoiture ferroviaire de la « Compagnie internationale des Wagons-Lits »  ?

Quant à la dernière page de ce dossierelle est consacrée à la gare de Schaerbeeekune perle de l’architecture ferroviaire, qui succéda à un bâtiment en bois, présent de 1864 à 1887, un simple arrêt ayant existé préalablement, de 1837 à 1863.

Nous ajoutons que c’est de la gare de Schaerbeek que roula, fin des années ’60, le« Rijeka Express »un train autos-couchettes, qui passant par München et Salzburg, arrivait au port maritime de Rijeka, dans l’actuelle Croatie, emmenant, notamment, des groupes de jeunes qui se rendaient sur l’île de Crès.

*** « De Fameuze Fanclub » :

A noter que l’association « De Fameuze Fanclub », sise à Rotterdam (site web : http://www.fameuzefanclub.nl), que préside Niels van der Mede, édite un petit magazine mensuel, dont les 36 pages, superbement illustrées en quadrichromiesont une réalisation des Editions « Standaard ».

*** Les auteurs de « L’Eléphant siffleur » :

Tekenaar Luc Morjaeu met de schets.

Luc Morjaeu, le dessinateur © Marc Aerts

Luc Morjaeu (°Niel/1960), le dessinateur : ayant étudié à Antwerpenen arts graphiquesà l’ « Académie royale des Beaux-Arts » et à l’ « École nationale supérieure des Arts », il est, dans les années ’80, l’un des deux co-fondateurs du studio de bande dessinée « Mormic ». Avec ce studio, actif jusqu’en 199 il dessina des cartes de voeux, pour« Hallmark », et réalisa, pour le« mechandising »plusieurs représentations 3D de personnages de Walt Disney (1901-1966). Avec le« Studio 100″, il signe des planches pour le quotidien « Het Laatste Nieuws » et le magazine « Dag Allemaal ». Après avoir collaboré, notamment, dès l’an 2000, à la série « Gil et Jo », il rejoignit le« Studio Vandersteen », devenant le responsable des dessinateurs des Editions « Standaard », dessinant, lui-même, les aventures de « Bob et Bobette » (« Suske en Wiske », en néerlandais), créées par le dessinateur et scénariste anversois Willy Vandersteen.

Peter Van Gugtht, le scénariste © « BD Gest »

Peter Van Gught Ekeren/1963), le scénariste : ayant étudié le Cinéma d’animation au « RITCS » (« Royal Institute of Theatre, Cinema and Sound »), l’école des arts du« Collège Universitaire Erasmus »à Bruxelles, il entra en 2003 au« Studio Vandersteen », dont il devint, dès 2005, le responsable des scénaristesRéalisateur de programmes radiophoniques, à fin des années ’80, il devint acteur de théâtre et dans les séries TV  « Familie » et « Rush », prêtant sa voix, pour le doublageen néerlandaisde plusieurs longs-métrages d’animation, tels « Ice Age » (Carlos Saldanha & Chris Wedge/USA/2002/81′), « Toy Story 3 » (Lee Unkrich/USA/2010/100′), « Toy Story 4 » (Josh Cooley/USA/2019/100′), ainsi que « Bob et Bobette : Les Diables du Texas » (Wim Bien & Mark Mertens/Bel.-P.B.-Lux./2009/80′).

*** « Bob et Bobette : Les Diables du Texas », le dessin animé lon-métrage :

« Bob et Bobette : Les Diables du Texas » (Wim Bien & Mark Mertens) © « Skyline Entertainment » 

De ce dernierdessin animé long-métrage – adapté du 26è album éponymesigné Willy Vandesteen, édité, en  1959, par « Erasme » – nous pouvons d’ailleurs voir, au sein de l’exposition, une séquence d’une dizaine de minutes, tournant en boucle.

Synopsis : « L’odieux bandit masqué Jim Parasite compte utiliser une poudre magique pour rétrécir ses semblables. Ses premiers cobayes sont les texas rangers de Dark City, au Texas. L’un d’eux parvient à s’enfuir. Ils se retrouve en Europe, où Bob, Bobette et leurs amis écoutent son histoire et décident de l’aider… »

*** Willy Vandersteen (Willebrord Vandersteen/1913-1990), le créateur de « Bob et Bobette » :

Dès 1939, ses premiers dessins et gags paraissent en dans« Entre Nous »la revue interne des grands magasins « À l’Innovation ». En 1942, sous son pseudonyme « Kaproen »il réalise des dessins antisémites. En 1944-1945, il est le principal dessinateur de l’hebdomadaire bruxellois francophone « Franc Jeu ».
Couverture de Bob et Bobette -154- Ricky et Bobette« Ricky et Bobette », avant l’arrivée de Bob © Willy Vandersteen/Ed. « Erasme »/1945 et 1975

Créateur, le 03 mars 1945, de « Ricky et Bobette » (« Rikki en Wiske »/ré-édité en 1975, sous le N° 174), avant l’arrivée de Bob, la série prenant le nom de « Bob et Bobette » (« Suske en Wiske »), puliée par le quotidien« De Nieuwe Standaard ».

En 1948, il rejoignait l’équipe du« Journal de Tintin » (édité de 1946 à 1988), à la demande de son créateurRaymond Leblanc (1915-2008), également à la tête des« Editions du Lombard ». Ainsi, dans les années ’50, cet éditeur publia six albums (la « série bleue »), signés Willy Vandersteenlequel avait, à cette occasion, fait évoluer son graphisme vers un style plus proche de la ligne clairechère à « Hergé », qui était, durant cette période, le directeur artistique de cet hebdomaire, qui le désignait comme étant « le Breughel de la bande dessinée », comme le relate Numa Sadoul (« Tintin et Moi’/Ed. « Casterman »/1972).

« Bob et Bobette »/fin des années ’40 © Willy Vandersteen/Editions « Erasme »

Le premier album de l’actuelle collection « Bob et Bobette », signé Willy Vandersteen, « Lambique chercheur d’Or », fut édité, en 1951, par « Erasme », son dernier tome, le N° 211, « Les Guêpes fougueuses », l’étant en 1987, quelques temps avant son décèsla série étant reprise, au scénario et aux dessins, par Paul Geerts Turnhout/1937), entré en 1968 au « Studio Vandersteen », dont il devint le responsable, de 1969 à 2002. Ainsi il fut l’auteur de la série de l’album N° 212, en 1987, jusqu’au N° 274, en 2002, Marc Verhaegen (°Mortsel/1957), lui succédant, aux dessins et au scénariode l’album N° 275, également édité en 2002, jusqu’au N° 287, en 2005,  l’actuel duo, formé par Luc Morjaeuaux dessins, et Peter Van Gughtau scénarioayant repris cette série depuis l’album N° 288, « L’Or qui dort », la série étant éditée par « Standaard » , depuis 1989, avec le N° 222, « Le Possédant possédé ».

Le dernier album (N° 211) signé © Willy Vandersteen/Editions « Erasme »/1987

Pour revenir à Willy Vandersteen, notons qu’il fut aussi l’auteurpour les« Editions du Lombard »de deux tomes de « Thyl Ulenspiegel » (1954, aux « Editions du Lombard »), ainsi que deux séries« Son Altesse Riri » (1953 à 1959, dans« Le Journal de Tintin »3 albums, chez « Magic Strip », de 1981 à 1983, et 4 albumschez « Standaard », de 1994 à 1997), « Les Farces de Monsieur Lambique » (1949, dans « Le Journal de Tintin », et 3 albums édités par « Erasme », en 1955). Chez ce même éditeur, vinrent, entre autres,« Jérôme » (93 albums, jusqu’en 1982) et « Bessy » (151 albums, jusqu’en 1984).

Vandersteen1985.jpgWilly Vandersteen/1985 © Sjakkelien Vollebregt/ »Nationaal Archief Nederland »

Contrairement à « Hergé » qui n’avait pas quitter l’Europe, avant d’envoyer « Tintin » sur différents continentsWilly Vandersteen, approchant de la quarantaine, voyagea à Hong-Kong (alors colonie britannique), en Indeau Japonaux Philippinesen Thaïlande,… , étant, ainsi confrontéen certaines régionsà cette époqueaux réalités du Tiers Monde, qui développèrent en lui son esprit humaniste

Pour revenir aux trains, soulignons que Willy Vandersteen les introduisit dans différents albums plus anciens, tels « Lambique Chercheur d’or » (N° 01/1949), dans lequel Lambique est frappé par la foudre, suite à quoi il perd connaissance et se retrouve sur des rails. Un cheval, lui évite de justesse d’être surpris par une lomotive à vapeur, ce qui nous aurait privé à jamais d’un des principaux personnages de cette série. Indemne, atteint par la fièvre de l’or, il part pour le Far West.

Dans « Le Trésor de Fiskary » (° 07/1951), lorsque Bob, Bobette, Sidonie et Lambique partent pour la région du Rhin, le voyage en train à vapeur se déroule plus calmement. Pour suivre, « Les Pêcheurs d’Etoiles » (N° 08/ 1952), après une aventure palpitante à Paris, ils décident de prendre le train afin de s’assurer un retour moins périlleux. Arrive « Le Castel de Cognedur » (N° 13/1955) aussi, le train est le moyen de transport préféré de nos jeunes amis et de leur tante. Cependant, il n’est plus question d’un voyage tranquille en train, mais bien de scènes explosives, dans « Le Semeur de Joujoux » (N° 15/1956) et  « Les Chasseurs de Fantômes » (N° 20/1958)

Plus tard, nous voyons Bob sauter d’un avion pour atterrir sur le toit d’un train, qui, cette fois, est tracté par une locomotive électrique, dans l’ « Attrape-Sons » (N° 34/1961). Enfin, à Madurodam, aux Pays-Bas, dans « Les Rayons Zouin » (N° 38/ 1962), nous trouvons un train miniature électrique. N’oublions pas, non plus la présence de trains à vapeur, dans « Les Chèvraliers » (N° 136/1972), qui fut publié, en 1948, dans les quotidiens « De Standaard » et « Het Nieuwsblad », et dans « Le Cygne noir » (N° 123/1971). 

Reconnu pour son oeuvre abondanteunique dans l’histoire internationale de la bande dessinéeWilly Vandersteen fut le lauréat, en 1971, du « Prix Saint-Michel du meilleur Dessin humoristique, pour l’Ensemble de son Oeuvre »à Bruxelles, et, en 1977, du « Prix du meilleur Scénariste étranger », au « Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême ». En outre, à titre posthume, il reçut, à Bruxellesle« Prix Saint-Michel du Prestige ».

*** « Choco Loco », l’exposition principale de « Train World », prolongée jusqu’au dimanche 18 avril :

Reproduite en chocolat, la locomotive « Stephenson »/1835 © « SNCB »/2020

Nous rendre à « Train World », jusqu’au dimanche 18 avril, c’est, également, l’occasion de découvrir, inclus dans le prix d’entrée, l’exposition « Choco Loco« , qui nous présente, finement sculptées en chocolat, des locomotives et autres sujets ferroviaires, sur base de croquis signés François Schuiten, autre auteur de bandes dessinées et scénographe de ce musée, ce dernier venant de recevoir, pour la 5è année consécutive, les trois étoiles du renommé « Guide Vert Michelin ».

Ces sculptures en chocolat ont été réaliséesmanuellement, par Bart Steegmans et Peter Teerlinck, la matière première étant préparée par les chocolatiers Pierre Marcolini – champion du monde de pâtisserie, en 1995 et 2020, présent, depuis 1995, au Sablon, ayant des magasins à Hawaï, ShangaiTokyo,… – et Dominique Persoone – présent depuis 1992 à Bruges et 2010 à Anvers.

A noter que pour 21 pèces exposées1.200 kg de chocolat furent utilisés, de même que 60 kg de beurre de cacao6 kg de poudre de cacao, ainsi que 30 kg de carton et papier dur

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La salle des horloges & 2 oeuvres en chocolat, inspirées de Dali © « Train World/Ph. : « Génération BD »

L'Œuvre à la Loupe : La Persistance de la Mémoire de Dalí

Les « montres molles » de « La Persistance de la Mémoire » (1931) © Salvatore Dali

Concernant l’heure des trains, que nous avons déjà évoquée, rendons nous à la salle des horloges de « Train World », au sein de laquelle nous trouvons, acuellement, deux sculptures en chocolat, inspirées des montres molles  – de la peinture « La Persistance de la Mémoire » (1931) – imaginées par Salvatore Dali (Salvador Dalí i Domènech/1904-1989)…

*** « Tintin » au sein de la collection permanente de « Train World :

… Mais cet article étant dédié, avant tout, à la bande dessinée, signalons que si « Train World » consacra, en 2016-2017, sa première exposition à « Tintin », les trains étant souvent présents dans ses aventures, une évocation du « Crabe aux Pinces d’Or » (Ed. « Casterman »/1941, mais aussi 1er film consacré à « Tintin » {Claude Missone /Bel./1947/60′}) est toujours présente au sein de la collection permanente du musée, « Hergé » (Georges Remi/ 1907-1983), créateur de « Tintin », en 1929, ayant dessiné 35 illustrations, en 1935, pour un livret de la « SNCB »

Evocation de « Tintin » et du « Crabe aux Pinces d’Or », dans une salle de © « Train World »

Couverture du facsimilé d’un livret ferroviaire © « Hergé »/ »SNCB »/1935 (Ed. originale)

Ouverture de « Train World » : du mardi au dimanche, de 10h à 17h (dernière entrée à 15h30). Prix d’entrée (incluant les deux expos temporaires) : 12€ (9€, de 6 à 17 ans & à partir de 65 ans / 0€, pour les moins de 6 ans / 36€, pour une famille de 4 personnes. Audioguide : 2€. Réservations obligatoires : reservations@trainworld.be ou 02/224.75.88. Mesures sanitaires : Obligation de porter un masque (des masques « Choco Loco » sont en vente à la boutique du musée) et de respecter la distance physique d’1m50 (entre chaque personne ou les « bulles » de visiteurs). Site web : http://www.trainworld.be/fr.

En cette période de crise sanitaire durant laquelle les voyages touristiques à l’étranger ne sont pas autorisés, voici – pour ce Congé de Carnaval,… sans Carnaval – une excellente suggestion d’activité familiale, qui comblera les amateurs de bandes dessinéesde chocolat et/ou d’histoire ferroviaire

Couverture dessinée par © Luc Morjaeu/Editions « Standaard »/2021

… Et, surtout, n’oublions pas de commencer notre visite de « Train World » par la découverte des coulisses du dernier album de « Bob et Bobette »… Une mini-expo pour de grands héros, au sein d’une immense gare et d’un merveilleux musée

*** « Bob et Bobette » présents à la  » « Huberty & Breyne Gallery », à Ixelles :

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L’une des 72 planches exposées à Ixelles © Willy Vandersteen / Photo : « Huberty & Breyne Gallery »

Notons, enfin, que, jusqu’au samedi 20 mars, la« Huberty & Breyne Gallery »Place du Châtelainà Ixellesexpose et met en vente 72 planches originalesréaliséesentre 1961 et 1970, par Willy VandersteenEntrée libre. Réservation souhaitable : 02/893.90.30 ou contact@hubertybreyne.com. Site web : http://www.hubertybreyne.com.

Yves Calbert.

 

 

 

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